Vous le savez, même les meilleurs vins peuvent présenter des défauts qui peuvent altérer goûts et arômes. Voici un petit tour d’horizon des défauts les plus fréquents. Bonne nouvelle, certains défauts peuvent se traiter et ainsi sauver votre bouteille !
Oxydation
L’oxydation est l’un des défauts les plus fréquents rencontrés dans le vin. Elle se produit lorsque le vin est exposé à l’air pendant une période prolongée, ce qui entraîne une perte de fraîcheur, une couleur brunâtre et des arômes de vinaigre. Pour éviter cela, assurez-vous de conserver vos bouteilles de vin correctement, à l’abri de la lumière et de la chaleur.
Une fois que l’oxydation a eu lieu, il est difficile de rectifier le problème. Cependant, vous pouvez explorer d’autres possibilités pour utiliser un vin oxydé, notamment en l’intégrant à des recettes culinaires ou en le proposant dans des cocktails spéciaux.
Réduction
La réduction se produit lorsque le vin est exposé à un manque d’oxygène pendant le processus de fermentation ou d’élevage. Cela peut entraîner des arômes indésirables, tels que des notes d’œuf pourri ou de soufre.
Pour remédier à ce défaut, vous pouvez aérer le vin en le laissant reposer dans un verre pendant quelques minutes avant de le servir, ou en utilisant une carafe pour l’aérer davantage.
Goût de bouchon
Le goût de bouchon est un défaut désagréable qui se produit lorsque le bouchon de liège est contaminé par un composé chimique appelé TCA (trichloroanisole). Cela donne au vin une odeur de moisi ou de carton mouillé. Si le bouchon est contaminé, le vin le sera également…quel que soit son lieu de conservation.
Solution ? Malheureusement, il n’y en a pas. Si vous rencontrez un vin avec ce défaut, il faut jeter la bouteille ou la renvoyer au vigneron / distributeur qui vous l’a vendue.
Acidité volatile
L’acidité volatile, présente naturellement dans tous les vins, ajoute une touche de complexité à leurs arômes. Cependant, un niveau d’acidité volatile trop élevé peut entraîner des notes désagréables de dissolvant ou de vinaigre, ce qui est considéré comme un défaut. On parle alors de vin « piqué » ou présentant une « piqûre acétique ». Ce phénomène est le résultat d’une oxydation prolongée du vin, favorisant la prolifération de bactéries acétiques qui transforment l’alcool en acide acétique et en acétate d’éthyle, responsables de ces arômes indésirables.
Solution ? Pas de solution miracle. On peut carafer le vin, mais rien ne garantit que le défaut parte.
Un vin phénolé
Il est fréquent que certains vins présentent des arômes sauvages de type « animal » dus à leur élevage. Lorsque ces arômes deviennent trop prononcés, des notes d’écurie ou de sueur de cheval peuvent apparaître. Ce défaut est généralement associé à la présence de brettanomyces (brett). Il s’agit d’une levure qui peut se développer en cas d’hygiène insuffisante dans la cave.
Là aussi, il n’y a pas de solution réelle pour contrer ce défaut.
Le vin madérisé ou « goût de lumière »
Lorsque les bouteilles de vin sont exposées à la lumière, conservées debout ou soumises à des températures élevées, la structure du vin peut être affectée de manière significative. Le phénomène couramment associé à ces conditions est ce que l’on appelle le « goût de lumière ».
Cela se manifeste par des arômes désagréables de beurre ranci ou de pomme blette. Ces altérations sont principalement dues à l’oxydation prématurée du vin, qui entraîne une détérioration de ses caractéristiques organoleptiques.
Pour préserver la qualité et les arômes du vin, il est essentiel de le conserver dans des conditions optimales, c’est-à-dire à l’abri de la lumière, couché et à une température appropriée.
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